• Skip to primary navigation
  • Skip to main content
  • Skip to primary sidebar

Neige et noix de coco

Blogue

Langues

  • Blogue
    • Tranches de vie
    • Voyages
    • Finances personnelles
    • La bonne bouffe
    • Mise en forme
  • Boutique
  • Contact
  • Politiques
  • Ressources

L’incroyable aventure du Lac Castagnier 

20/02/2021 by Dane Leave a Comment

Samedi, 15 août 2020

Notre histoire commence par un beau matin ensoleillé. On est allés cueillir des bleuets pendant 4 heures. Très belle récolte 🙂 De retour à notre roulotte on prend un bon dîner et on part à l’aventure sur la rivière Castagnier.

On – moi, Daniel et notre chienne Beta – a décidé de descendre la rivière à partir de la calvette du 7e et 8e rang Ouest jusqu’à la décharge du crique Boulet dans le Lac Castagnier.

Il est environ 15 :00 lors de notre départ et il est convenu que mon oncle Donald nous attendra sur le pont du crique Boulet vers environ 17 heures.

Départ en kayak. Ciel bleu, vent léger et 24C. On est donc habillés en conséquence. Moi; mini short en jeans, camisole sport, casquette et soulier d’eau. Daniel; pantalon Capri, camisole, lunette de soleil et soulier d’eau. On a aussi la laisse de Beta, 2 flottants – bloc de foam recouvert de tissus orange flash avec pochette, dragonne et réflecteur -, un cellulaire – dans un sac Ziplock -, un sifflet et une bouteille d’eau.

Tout juste avant le départ 🙂

 

On savait qu’il y avait environ cinq barrages de castor ou nous devrions faire du portage afin de les traverser. Ce qu’on ne savait pas, c’est que le ruisseau est vraiment beaucoup renfermé par les branches qui descendent jusqu’à l’eau et parfois même dans l’eau. Pour pouvoir les traverser, Daniel, qui prend place à l’arrière de notre kayak double, doit pagayer et je soulève les branches pour pouvoir passer en dessous.

On a descendu la rivière en rencontrant d’innombrables embuches; barrage de castor, arbre renversés et ôlnages qui sont refermés bloquant complètement le passage jusque dans l’eau. On a dû faire plusieurs sorti pour faire du portage, qui est très difficile puisque le bois longeant le ruisseau est très dense.

Un des nombreux embûches que nous avons dû traverser.

Lors d’un passage particulièrement intense, on a dû faire du portage sur plusieurs centaines de pieds à cause d’une micro-rafale qui avaient reversé environ six arbres par-dessus le ruisseau.

Au bout d’environ 45 minutes de descente on s’est posé la question si on rebroussait chemin. Par contre, aller à contrecourant pour traverser les ôlnages n’aurait pas été chose facile. On a donc décidé de continuer, puisque que le bout plus large et dégager de la rivière arrivait surement bientôt. Du moins, c’est ce qu’on pensait…

Portage, portage, portage…

 

Dans un passage sous les arbres plutôt difficile, la pagaie de Dan est restée coincée dans les branches. Puisque les arbustes descendaient sur le ruisseau sur un plus long bout, je n’ai pas été en mesure de nous sortir de là rapidement et on est resté coincé sous les branches.

Comme on essayait de se sortir de là, Daniel et Beta ce sont fait attaquer par des grosses guêpes noires. On a dû se jeter à l’eau et nager à côté du kayak en le tirant pour nous sortir des branches. Heureusement, Beta n’a pas paniqué et est resté dans le kayak. Dan c’est fait piquer environ une dizaine de fois.

En accostant sur le bord de la rivière je me suis mise à trembler de tous mes membres, et pas juste un petit shake un gros qui se voyait très bien. Possiblement un choc nerveux qui heureusement a passé assez vite. Quelques minutes plus tard, c’était terminé et on continuait notre descente vers d’autres embuches avec la peur de se faire attaquer de nouveau par les guêpes.

On s’est rendu compte que le ruisseau n’était pas très creux et qu’on avait pied presque partout. Donc, pour avancer plus rapidement, Daniel débarquait du kayak et nous poussait au travers les branches en marchant dans le fond du ruisseau. Une vraie scène du film Crocodile Dundee!

Cependant, à force d’entrer et sortir de l’eau souvent il a commencé à avoir froid. On commençait aussi à être épuisé dû aux nombreux portages qu’on devait faire. On a pris la décision d’attacher le kayak à un arbre sur la rive droite de la rivière et de continuer à pied pour aller plus rapidement. On avait l’intention de revenir  chercher le kayak le lendemain matin. Au rythme où on avançait, on commençait à douter d’être capable de se rendre à destination avant la noirceur.

À ce moment-ci de notre histoire on avait encore environ 2 heures de clarté devant nous. On a donc longé la rivière à pied. On ne pouvait pas aller aussi rapidement qu’on le voulait dû au fait qu’on ne voulait pas perdre la rivière de vue et que le bois qui borde la rivière est très dense.

Lorsque la noirceur est tombée on n’avait pas l’option de nous arrêter de marcher. Nos vêtements étaient trempés, la température chutait rapidement et on n’était pas habillé pour passer la nuit dehors. On a donc décidé de continuer de marcher malgré le fait qu’on ne voyait pratiquement rien et qu’on devait se frayer un chemin dans les fourrés en écartant les petits arbres et en marchant dessus pour pouvoir passer au travers.

Si on se séparait de plus de dix pieds, on ne se voyais plus. Puisqu’il n’y avait pas lune, la rivière était très difficile à voir. On devait rester très près afin de ne pas la perdre de vue et on ne pouvait pas voir au loin par ou elle s’en allait.

On s’est parlé tout le long qu’on avançait. De toute façon, c’était la seule façon qu’on avait afin de se repérer et de savoir à quelle distance on était l’un de l’autre.

Une chose à savoir c’est que notre chienne Beta est très peureuse dans la noirceur. Donc quand elle butait sur un obstacle ou qu’elle avait de la difficulté à avancer elle avait peur et pleurait. On devait la rassurer et l’aider à trouver son chemin à travers les branches. De mon côté à chaque fois qu’elle se mettait à pleurer je craignais que ça attire les prédateurs croyant avoir affaire avec un animal blessé.

À plusieurs reprises on a dû traverser, afin de toujours garder la rivière en vue, des petits ruisseaux/marécages ou l’on renfonçait jusqu’au cheville dans la glaise. À certain moment on n’avait pas le choix de bifurquer vers la droite car les fourrés étaient infranchissables, même si on s’éloignait de la rivière. Pour te donner une idée à quelle point le bois était dense. Parfois, même Beta notre Border Colley, était incapable de se frayer un chemin à travers les branches et les arbres renversé.

Il y a beaucoup de touffes d’arbustes qui ont environ 1.5 pied de diamètre à la base et qu’ensuite c’est une quinzaine de branches de ¾’’ qui poussent dans tous les sens en s’élargissant vers le haut. À un certain moment donné, puisqu’on ne voyait absolument rien et que les bois sont devenus tellement plus dense il nous fallait environ 5 minutes pour avancer de 10 pieds. Je pensais encore aux guêpes, en me disant qu’on avait nul part ou se sauver si on se fesait attaquer.

À force d’enjamber des arbres, de ne pas voir ou l’on met les pieds, de tasser les arbustes pour pouvoir passer, nos jambes se sont fait grafigner plus qu’à leurs tours. À certains endroits, surtout au niveau des chevilles et des tibias, on a été écorché jusqu’à la chaire.

Écorchures, grafignures et coupures sur mes jambes environs 3 jours après.

 

À la fin d’un de nos détours on est arrivés dans une éclaircie. Dan est retourné s’assurer que la rivière était toujours là, à notre gauche. Elle n’y était plus, elle avait bifurqué dans un virage à 180 degrés. Moi j’étais resté sur place dans le champ pour nous assurer de ne pas perdre notre trajet.

En revenant vers moi, Daniel a aperçu au loin – très loin – une lumière. À première vue on croyait que c’étaient des lumières d’auto, mais puisqu’elle ne bougeait pas et qu’elle était de couleur orange on en a déduit que c’était un lampadaire. Il devait être rendu environ 22 :30.

On a décidé de quitter notre repère rassurant de la rivière pour se diriger vers le seul point de civilisation qu’on voyait depuis le début de notre aventure. La raison pour laquelle on a pris cette décision, c’est qu’on n’était plus certain que la rivière qu’on suivait allait effectivement se jeter dans le Lac Castagnier. Peut-être qu’on avait manqué un embranchement et qu’on s’enfonçait toujours plus creux dans les bois.

Puisque la lumière était très loin, Daniel en a déduit qu’on la perdrait de vue assez rapidement en avançant vers elle. On s’est pris un repère avec les étoiles et on a commencé à avancer dans ce qu’on croyait être un champ de bleuet.

On a effectivement perdu de vue notre lampadaire très rapidement. Mais on prenait régulièrement notre enlignement avec notre étoile et on pouvait prendre repère sur un arbre plus haut. Après un certain temps a marché dans le champ la végétation se faisait haute et dense, ce qui accentuait encore plus la noirceur et la difficulté à avancer.

Beta était dans un état d’épuisement total. Aussitôt qu’elle le pouvait elle se couchait et il devenait de plus en plus difficile de la faire avancer. C’est en lui disant « on s’en va à maison » qu’elle avançait le mieux.

Puisqu’on a marché longtemps sans voir notre lumière, Daniel a décidé de grimper dans un arbre pour essayer de la voir. On a donc mis de côté nos flottants, le mien par-dessus celui de Dan, et j’ai aidé Dan à grimper dans l’arbre, malgré le fait qu’il est allé assez haut, il n’a pas été en mesure de voir notre lumière.

En retombant au sol, surement que nos flottants ont bougés par ce qu’avant de reprendre notre marche, j’ai fouillé dans la poche de mon flottant pour m’assurer que mon cellulaire et les clés du camion y était toujours. À ma grande surprise mon cellulaire n’y était plus. Même s’il ne nous servait pas à grand-chose puisqu’il n’y a aucun réseau, il m’apportait quand même un certain réconfort. En cas d’urgence on aurait pu se servir de la flash light ou signaler notre présence.

C’est possiblement le seul moment de toute notre aventure ou j’ai eu une petite vague découragement. Même en fouillant le sol avec nos mains près des flottants on n’arrivait pas le trouver. Au bout de quelques minutes de recherche, Daniel m’a demandé si on le laissait là ou si on cherchait encore, mais on devait bouger. En déplaçant son pied il a senti quelque chose de dur le frapper sur la cheville. En se penchant pour voir ce que c’était, il a finalement mis la main sur mon cellulaire. On se lève et on repart.

À un certain moment on a entendu un véhicule et on a vu l’éclairage de ses lumières sur les arbres. Ça nous a permis de savoir que même si on bifurquait légèrement, le chemin passait devant nous sur une bonne largeur. Mais surtout, qu’on était presque rendu au bout de notre aventure.

Le dernier bout de végétation qu’on a eu à traverser était plus dense que tous ce que l’on avait franchis jusque-là. Puisque c’était très dense, on n’y voyait absolument rien. Pour savoir si Beta était avec nous on devait la toucher car on ne la voyait pas.

En dernier, sans vraiment sans rendre compte puisqu’on avait l’adrénaline au top, on était rendu faibles et on perdait l’équilibre vraiment facilement. J’en ai hérité quelques beaux bleus.

Dan a eu le reflex d’ouvrir ses yeux plus grands afin d’essayer de voir mieux. Il a reçu plusieurs branches dans les yeux, dont trois qui ont causé des lésions profondes et qui laisseront des séquelles sur sa vue. **Mise à jour: on est février, soit 6 mois plus tard. Il a reçu de la poussière dans l’oeil et la blessure a réouvert. L’optométriste lui a dit que son oeil serait fragile à jamais.**

Quand Dan est finalement sorti du bois et qu’il est arrivé dans le fossé en bordure de la route, il m’a attendu avant d’embarquer sur le chemin. On avait traversé toute cette aventure ensemble; c’est ensemble qu’on allait la terminer 🙂 What a gentleman!!!

On est arrivé sur un chemin de terre dans une courbe. Puisque le véhicule que l’on avait vu allaient vers la droite, c’est par là qu’on s’est dirigé. En sortant de la courbe on a reconnu la ferme voisine de chez Giselle et Donald. On a donc marché jusqu’à la roulotte ou Giselle nous a accueilli avec un « What the fuck happened » bien sentit et une grosse caresse. La face qu’elle a fait quand elle nous a vue dans la fenêtre valait toute l’or du monde.

Giselle avait, d’après moi, la pire responsabilité. Rester à la roulotte, près du téléphone et être la dernière mise au courant de la situation. Tout le monde s’attendait à ce qu’on arrive; soit à notre point de départ, soit au point d’arrivé. Ben non… Surprise 😉

Donald nous attendait à la décharge de la rivière avec les policiers Mickael Bouchard et Mickael Sauvageau. Ma mère et Alain patrouillaient le chemin entre notre point de départ à l’endroit où on avait laissé notre camion et le crique Boulet. Ils arrêtaient voir Giselle de temps à autre.

Il était minuit trente, la température avait chuté à 12C et la police était en train d’organiser un rescue avec les pompiers de Barraute. Giselle a rejoint les policiers et tout le monde est revenu à la maison pour un souper bien mérité.

En turquoise; le bout qu’on pense avoir fait en kayak.

En rose; le bout qu’on pense avoir fait en marchant pendant qu’il fesait encore claire.

En bleu; le bout qu’on pense avoir fait à la noirceur.

Rivière Castagnier

Rivière Castagnier

Un gros merci à tout ceux qui nous ont aidé au cours de cet aventure tant inoubliable qu’incroyable!

Martine et Mario, qui ont étudié la carte de la rivière et en ont dit à Donald que d’après eux on n’arriverait pas à la décharge avant 20 heures et que si par 22 heures on n’était pas revenus, d’alerter les policiers.

Christian qui s’est porté volontaire pour aller chercher notre kayak et le sortir du bois. On lui a envoyé par courriel l’endroit approximatif ou l’on pensait que le kayak pourrait être. C’est très difficile pour nous de savoir où on l’a laissé. D’un côté on a fait 3 heures de descente en kayak, mais avec tous les portages ça n’avançait pas vite. Si on était capable de faire 100 pieds avec aucunes embuches, c’était vraiment bon. De l’autre côté, on a marché pendant six heures et demie, dont quatre à la noirceur totale, et ça non plus ça n’avançait pas vite. Donc déterminer ou on l’avait laissé était vraiment difficile.

Et finalement, notre famille; Giselle et Donald, Lynda-Lee et Alain, qui étaient à la roulotte pour le weekend. Vous nous avez accompagné, en pensé, pendant toute notre aventure. Sachant qu’on vous causait de l’inquiétude, ça nous a motivé à continuer à marcher et de sortir de là au plus vite. Merci d’avoir cru en nos moyens de s’en sortir et désolé de vous avoir inquiété. À l’avenir, dans nos prochaines aventures, on va être plus sage, plus équipés… Mais ça ne fera pas d’aussi bonnes histoires 😉

 

**Mise à jour: On est retourné en octobre pour aller voir pour notre kayak. On n’a pas pu chercher comme on l’aurait voulu et on ne l’a pas trouvé. C’était la chasse à l’orignal et même si on avait des dossards je n’étais pas à l’aise de me promener dans le bois sur le bord d’un ruisseau. Aussi, l’eau avait monté d’environ 4 pieds, donc c’était difficile de se repérer à savoir si on avait déjà passé là en kayak ou à pied. On va y retourner soit au printemps ou à l’été pour essayer de le trouver. À suivre… **

 

Filed Under: Uncategorized

Previous Post: « Boutique Neige Et Noix De Coco !!

Reader Interactions

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Primary Sidebar

Médias Sociaux

  • Facebook
  • Instagram
  • Pinterest

Alllooo!!!

Bien contente que tu te sois arrêté faire un tour chez nous. Si c’est une première visite; bienvenue dans mon univers!

Peut-être qu’on se connait dans le vrai monde ou bien on va apprendre à se connaitre tranquillement pas vite dans le virtuel.

Si on ne se connait pas encore, voici quelques un des mots qui me représentent le mieux ou qui ont une grande importance dans ma vie. (À faire, c’est quand même un beau défi.)

Bonne humeur : Parce que la vie est trop courte et que c’est trop compliqué être de mauvaise humeur… hahahaha!!!

Camping/chalet : L’évasion et le bonheur total.

Environnement : C’est tellement important, on ne le dira jamais assez!

Famille : Mon chum, mon fils et ma fille. Mon noyau, mon équilibre.

Nature : Le soleil, le vent, la pluie, la neige, les arbres, les plantes, le beau temps… le mauvais aussi. Parce que ça prend un beau mélange pour qu’il y ait de la vie.

Péché mignon : La crème glacée molle dans un cornet gaufré. C’est divin!

Respect : C’est la base de tout!

Vieillir : Ça fait partit de la vie. C’est un privilège que beaucoup de gens n’ont pas eu.

Voyages : Surtout pour la découverte des cultures et des gens, mais ça rime souvent avec soleil et chaleur   😉

Voilà! Alors bonne lecture et au plaisir de te revoir bientôt!

Dane  xox

Copyright © 2021 · Foodie Pro & The Genesis Framework